X. est responsable associatif. Il est séropositif sous traitement. Il a dû affronter sa séropositivité pour aller vers les autres. « La première question qui se pose, c’est celle de la rencontre. Comment vais-je faire pour rencontrer quelqu’un ? Et faut-il le dire ou pas… Il n’y a pas de règle, mais il y a sans aucun doute un obstacle supplémentaire qu’on ne peut nier. L’univers se restreint. Ce n’est pas pour autant qu’il faut renoncer à la rencontre. En ce qui me concerne, j’ai d’abord organisé ma vie par cercles, entre personnes au courant de ma séropositivité et celles qui l’ignoraient. Je me suis demandé s’il fallait rencontrer une personne séropositive pour me sentir plus à l’aise, plus libre. Il est vrai que le contact est logiquement plus facile. Les sites de rencontres entre personnes séropositives permettent ce « séro-sorting », sorte de triage par sérologie, mais c’est aussi un enfermement. Je pense que la seule technique, c’est d’affronter l’obstacle, ensuite chacun élabore la stratégie qui lui convient le mieux pour aller vers les autres. Rencontrer l’autre reste incontestablement difficile, mais la vie se charge de mettre un peu d’inattendu. » La séropositivité pose, dans un premier temps, un frein aux rencontres. C’est un obstacle qu’on ne peut nier. La tendance à l’enfermement est naturelle, mais elle ne doit pas être une fin en soi. Peu importe les stratégies mises en œuvre pour aller à la rencontre des autres : via les sites internet dédiés, via des associations ou en mettant en œuvre des « cercles de confiance », le contact constitue le premier pas, essentiel pour construire ensuite une relation et avoir une vie sexuelle épanouissante. Même s’il semble plus facile de vivre une relation avec une autre personne séropositive, il n’y a pas de règles pour dire qu’un couple où les deux partenaires sont séropositifs a plus d’avenir qu’un couple séro-discordant.Il ne faut jamais oublier que le préservatif protège très efficacement contre la transmission du VIH. Dès lors que le préservatif est utilisé, les relations sexuelles ne sont plus à risque. Ainsi, il n’est pas nécessaire de dire d’emblée sa séropositivité.Dans ces conditions, personne ne pourrait en vouloir, à juste titre, de ne pas avoir été informé avant les premières relations protégées.Lors des rencontres, il est parfois plus facile de parler d’hépatite chronique qui justifie, s’il le fallait, l’utilisation d’un préservatif.Enfin, il est habituel d’éprouver un certain désintérêt pour la sexualité lors des premiers mois suivant le diagnostic de séropositivité. Acceptez-le car cela ne devrait être que transitoire, et préparez-vous à des rencontres. La section commentaire est fermée.
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Septembre 2018
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